L’accès à internet : un droit ?

Aujourd’hui, internet est devenu carrément incontournable aussi bien pour les nations, les entreprises et les individus. C’est un outil de communication qui constitue pour plusieurs acteurs de la vie sociale et politique une mine inépuisable d’informations. C’est également une source de connaissances et d’apprentissage pour les étudiants et les élèves. Certains pays très développés l’ont adopté et l’ont presque obligatoire dans la vie de tous les jours de leurs concitoyens. Mais pour d’autres nations, Internet constitue un danger et reste surveillé, parfois même il est coupé ; rendant ainsi le pays déconnecté de la communauté internationale.

Au vu de tous ces aspects, quelle dimension pourrait-on donner à cet outil de communication fort utile pour le développement d’une nation ? Peut-il être considéré comme un droit pour le citoyen lambda ?

Les points forts d’internet

Les bienfaits du World Wide Web sur la communauté ne sont plus à démontrer. On en veut pour preuve que les récents événements politiques qui ont conduits à la chute de plusieurs dictatures (printemps arabe), au succès planétaire de tubes musicaux grâce à une diffusion sur le web, à l’ouverture de l’individu au monde entier quelle que soit sa situation géographique. En d’autres termes, Internet informe, éduque, rassemble, fait découvrir, enseigne, sauve, … C’est donc un outil de communication essentiel pour une vie sociale et communautaire épanouie.

Le droit à l’information

Selon l’article 19 de la Déclaration Universelle des droits de l’homme, “tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit”. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU estime que ce droit dont dispose une personne hors ligne doit également être respecté en ligne. Il adopte alors une résolution qui reconnaît l’accès à Internet comme un droit et condamne toute nation qui empêcherait délibérément l’accès ou la diffusion d’informations en ligne.

Impact d’internet sur l’industrie du divertissement

En tant que phénomène socio-culturel, économique et politique établi à l’échelle mondiale, l’internet est régulièrement remis en cause. On ne doute plus de son impact et de son réel profit pour les investisseurs du domaine et pour les internautes. Dans le domaine du savoir, primaire, secondaire ou universitaire, les feux sont au vert dans la mesure où les millions de sites d’informations à caractère académique et les bibliothèques en ligne sont visités au quotidien, améliorant et impactant ainsi le niveau d’éducation et d’auto-apprentissage de ces visiteurs-apprenants.

Qu’en est-il de l’industrie du divertissement qui peinait à tenir la route dès l’apparition des TIC ? L’avènement de l’internet a permis d’accroître le rythme annuel de consommation des médias grand public tel que les clips vidéo, les séries et autres films. Les revenus de ces industries créatives ont considérablement augmenté contrairement aux contenues non-numérique. L’industrie du divertissement tire le gros de son profit des abonnements, des frais de streaming et des achats de contenus numériques. Un dernier impact du développement de l’internet est relatif à la création de nouveaux emplois dans les différents secteurs du divertissement, mais également la création de nouveaux types de contenus qui auraient été impossibles à créé pré-internet.

Internet comme outil de mobilisation populaire

Depuis que notre société est entrée dans l’ère de l’information, les grands médias (télé, radio presse) ont toujours tenu un rôle de premier plan dans l’avènement et le développement des cultures juvéniles. Mais l’histoire aura retenu que ces canaux ont longtemps fait l’objet de censure dans de nombreux États afin de limiter les velléités révolutionnaires de la jeunesse. Celle jeunesse qui pourtant représente le groupe social le plus important de toute nation a ainsi été muselée plusieurs décennies durant.

Mais l’invention d’internet puis l’adoption massive qui s’en est suivi ont totalement redistribué les cartes de l’accès à l’information. Internet représente aujourd’hui un espace difficilement censurable où les masses se réunissent plus vite et plus facilement. On notera à ce propos le rôle majeur que celui-ci a joué dans les différentes révolutions qui ont secouées la planète depuis le début des années 2000. A titre illustratif on peut citer le printemps ou encore la crise des gilets jaunes en France. Dans chacun de ces cas, à travers les réseaux sociaux internet aura facilité l’éveil des consciences ainsi que dans une mesure assez importante, la coordination d’un ensemble d’action.

Somme toute ce canal tient une place des plus importantes dans la veille sociale ainsi que la lutte pour la liberté partout dans le monde.

La censure d’internet dans le monde

Le cyber-espace est un espace caractérisé par une liberté relative. Les informations y circulent en temps réel d’un point à l’autre bout du monde. Pour certaines organisations notamment des gouvernements, l’internet est considéré comme un danger dont il pouvait se débarrasser définitivement s’ils le pouvaient. A défaut de le supprimer, ils lui imposent des censures dont les modalités varient d’un régime à un autre.

La censure est présente partout

L’internet est traqué en permanence par des prédateurs qui veulent le mettre hors d’état de nuire. En effet, selon que des gouvernements tiennent à préserver coûte que coûte leurs idéologies politiques, religieuses ou idéologiques, ils empêchent leurs citoyens à avoir accès à des informations contradictoires qui pourraient conduire leurs citoyens à remettre leurs dogmes. En Corée du Nord par exemple l’accès à internet est élitiste, très contrôlé et animé essentiellement par un intranet national. Il en de même de la Chine qui elle empêche ces citoyens d’accéder à certains moteurs de recherche et en supprimant certains mots-clés. La Turquie est le mauvais élève européen qui traque sans relâche les journalistes blogueurs. On reproche aussi à la France et à d’autres pays du monde libre de porterparfois atteinte à la liberté de presse ou d’expression à travers des censures temporaires.

Des pays tristement classés

Reporters sans frontières a même publié la liste des pays ennemis d’internet au nombre desquels nous dénombrons l’Arabie saoudite, le Bahreïn, Cuba, l’Iran, la Syrie. D’autres sont dits sous surveillance tels que l’Égypte, l’Inde, la Malaisie, la Russie, les Emirats arabes unis, l’Erythrée, etc.

Toutefois, une seule alternative s’offre aux internautes qui peuvent contourner toute forme de censure grâce aux systèmes des VPN qu’on peut installer sur les smartphones.

Impact de l’internet sur l’éducation

Aujourd’hui, internet est un véritable phénomène de société qui occupe une grande place dans le quotidien des gens. Bien qu’il suscite l’enthousiasme de certains parents et éducateurs, l’internet est également considéré comme un danger permanent qui menace les enfants et les jeunes apprenants.

Internet : un danger pour l’éducation

Avec la démocratisation des différents outils de communication (ordinateur, tablette, smartphone, montre connectée, …), l’internet est devenu accessible à un grand nombre de jeunes qui y passent des heures et des heures.

La conséquence c’est que la jeunesse passe plus de temps à se divertir sur internet qu’à acquérir de nouvelles connaissances. La lecture elle, est pratiquement reléguée au dernier rang des activités. Ainsi, le plus grand réseau mondial incite les jeunes à faire preuve de paresse intellectuelle (recherche peu poussée, plagiat de document…). Certains sites peu orthodoxes créent également des troubles psychiques et comportementaux chez les adolescents.

La face claire de l’outil

Mais tout ne peut pas être peint en noir puisque avec internet la jeunesse peut partager plus rapidement une information ou une connaissance. Dans les pays développés, internet reste le levier indispensable dans la transmission des connaissances et l’apprentissage des élèves. Ce qui reste un rêve loin pour la jeunesse des pays pauvres.